Le Top 3 des Médias Sociaux les plus utilisés au Mali en 2025

Le Mali, pays de tradition orale, connaît une révolution numérique remarquable. En 2025, le paysage digital malien continue de croître, poussé par une population majoritairement jeune et hyper-connectée. Pour les entreprises et les acteurs de la communication, comprendre quelles plateformes dominent et comment elles sont utilisées est essentiel pour élaborer une stratégie digitale performante.

Bien que les données les plus récentes fournies dans les sources datent de 2024, elles dressent un tableau clair des plateformes préférées des Maliens, dont la popularité devrait se confirmer, voire s’accentuer, en 2025. Le Top 3 des médias sociaux les plus utilisés au Mali est sans conteste dominé par WhatsApp, Facebook et TikTok.

Ce classement n’est pas seulement une question de chiffres ; il reflète les usages spécifiques des internautes maliens, fortement axés sur le mobile, la vidéo et l’authenticité.

Le Contexte Numérique Malien en 2025 : Une Réalité Mobile et Jeune

Le fondement de l’utilisation des médias sociaux au Mali repose sur l’accessibilité à Internet. En janvier 2024, le taux de pénétration d’Internet atteignait 36%, représentant environ 8 millions d’internautes. Cette progression est constante, partant de seulement 2,2% en 2012.

L’accès à Internet est presque exclusivement mobile : 96% des utilisateurs maliens y accèdent via leur téléphone. L’usage est si prédominant que 92% des utilisateurs se connectent principalement via mobile, et le pourcentage de la population possédant un smartphone est passé de 10% en 2017 à 34% en 2023.

La population malienne est très jeune, avec un âge médian de 16 ans. Cette jeunesse est le moteur de la consommation de médias sociaux. Selon les données de 2024, 78% des internautes maliens utilisent les réseaux sociaux, un chiffre qui monte à 95% chez les 18-34 ans. Le temps passé quotidiennement sur ces plateformes est également élevé, s’établissant en moyenne à 3 heures et 46 minutes.

Malgré cet essor, il est crucial de noter que l’accès et l’utilisation des réseaux sociaux sont soumis à des contraintes politiques et sécuritaires. La censure d’internet au Mali fait référence au blocage récurrent des principaux réseaux sociaux et sites d’informations, ou à des coupures partielles ou totales d’internet. Les premières coupures de réseaux sociaux (Facebook, Twitter, perturbations de WhatsApp) remontent à août 2016 suite à des manifestations. D’autres blocages ont eu lieu lors des élections présidentielles de 2018, notamment sur Twitter et WhatsApp, inaccessibles sur le réseau d’Orange Mali, l’opérateur principal. Même si le gouvernement a nié son implication, de telles coupures ont été condamnées comme une atteinte à la liberté d’expression. L’utilisation de VPN est une méthode courante pour contourner ces interruptions. De plus, entre 2019 et 2023, l’internet a été fréquemment perturbé, particulièrement lors des manifestations, avec des ralentissements et des blocages ciblés. Le Mali figure parmi les pays africains avec un nombre record de coupures selon le rapport Access Now.

De plus, l’interdiction puis l’encadrement strict de technologies comme Starlink, initialement invoquée pour des raisons de sécurité et d’absence d’homologation, puis visant l’usage par des groupes armés, soulignent la surveillance et la volonté de contrôle des autorités sur les communications non conventionnelles. Cependant, en octobre 2024, l’interdiction a été levée pour six mois, mais l’utilisation de Starlink est désormais encadrée et contrôlée par l’État. Ce contexte de forte volatilité des connexions est un facteur permanent dans la stratégie digitale malienne.